L’ABBE PREVOST.

En face de l’église, le N° 23 de la rue fut le dernier domicile d’Antoine-François PREVOST  d’EXILES, romancier, auteur, traducteur il écrivit, en particulier, les « Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde » dont le septième tome est  « l’HISTOIRE du CHEVALIER DES GRIEUX et de MANON LESCAUT ».

Couramment désigné sous le vocable de l’Abbé Prévost, auteur de Manon Lescaut, il est né le 1ier avril 1697 à Hesdin en Artois, après le noviciat chez les Jésuites puis l’armée, il entre chez les Bénédictins, séjourne dans plusieurs abbayes célèbres: St Wandrille, Jumièges, Le Bec, St Germer, etc … la liste serait longue.

Ce « singulier bénédictin » prédicateur, précepteur, traducteur, écrivain, multiplie les aventures, vit de sa plume, souvent exilé, volontairement ou non, en Angleterre ou en Hollande, fait paraître en 1731 la première édition de « Manon Lescaut » roman, peut-être un peu biographique, où l’on lit dans les premières pages «…..Nos hôtes …étaient surpris de voir deux enfants…s’aimer jusqu’à la fureur … Nous fraudâmes les droits de l’Eglise et nous nous trouvâmes époux…» !!! On conçoit la réaction de certaines autorités et la cause de certains « exils ».

Amendé celui-ci vint passer les dernières années de sa vie très agitée à St Firmin comme aumônier du Prince de Conti et chargé d’écrire l’histoire de la maison de Condé et de Conti dont les archives étaient à Chantilly.

Il est bénédictins et fréquente l’abbaye bénédictine  de Saint Nicolas d’Acy et reçoit de nombreux visiteurs.

Le 25 novembre 1763, après avoir dîné à l’abbaye de Saint Nicolas d’Acy, s’en revenant à Saint Firmin, vers 17 heures, il est frappé d’une crise d’apoplexie au droit de la Croix de Courteuil, sise à l’entrée du village sur la route de Senlis à Saint Firmin, un calvaire marque aujourd’hui l’emplacement, et décède dans la maison presbytérale de Courteuil (registre paroissial de Courteuil). C’est une célébrité, on voit l’ennui du curé qui appelle un médecin. La légende  dit que sa mort aurait été la conséquence de l’intervention du médecin appelé à son chevet lors sa crise d’apoplexie…

Antoine-François PREVOST, prêtre et moine bénédictin, fut transféré le vendredi 27 novembre 1763 dans la chapelle de l’abbaye de Saint Nicolas d’Acy et inhumé.

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