Avant 1940, la fête à Vineuil avait lieu le dernier dimanche de juin ou le premier de juillet, mais toujours pour « la Saint-Paul ou la Saint-Pierre ».

En réalité, la fête commençait le samedi soir à la nuit, par une retraite aux flambeaux. Elle était suivie par tous les Vinoliens, armés de lampions et de chandelles.

Puis la fête foraine installée Place d’Aumale battait son plein.

Les chevaux de bois, les gondoles et les toupies étaient pris d’assaut par les enfants.

Comme chaque année, Monsieur Couvreur avait dressé une immense tente, sous laquelle au son de l’orchestre pouvaient valser tous les habitants du village.

Madame Régnier faisait le bonheur de tous, petits et grands avec ses délicieux nougats. Les danseurs étanchaient leur soif et entraînaient leurs cavalières vers la buvette ou chez « Roscoët ».

Le dimanche, c’était la Grande Messe! Ce jour-là, le pain bénit traditionnel était remplacé par de succulentes brioches dressées en couronnes, offertes par un des notables du village.

Le défilé commençait en début d’après-midi…….

On entendait de loin arriver les Spahis, les sabots de leurs chevaux martelaient les pavés de la route de Senlis. Coiffés d’une chéchia et enveloppés de leurs burnous blancs, ces cavaliers du corps colonial d’Afrique avaient fière allure!! Ils faisaient une entrée fracassante dans le village au son de leurs trompettes.

Ils traversaient la commune jusqu’à la place Joyalle, puis revenaient sur leurs pas, donnaient sur la place d’Aumale un concert de musique très apprécié.

Le lundi les enfants à l’école, les anciens « presque en cachette » envahissaient les manèges et pour quelques heures redevenaient des « petits ».